Yoga : Ce qui se transmet, Ce qui se découvre

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Dans le cadre de ma formation en Hatha Yoga, j’ai réalisé en 2022 un travail de fin d’études, portant sur thème « Yoga : Ce qui se transmet, Ce qui se découvre ».

C’était une belle occasion d’aller interroger des yogis et yoginis expérimentés, souvent enseignants de yoga, et de recueillir leur vision et leur expérience. Le document est disponible ici (68 pages) : mémoire yoga.

Je vous mets l’intro ci-dessous. Bonne lecture !

Introduction

Ce travail porte sur la transmission en yoga, et nous allons explorer différents aspects sous lesquels cette transmission peut se manifester, et évoluer.

Le point de départ de ce mémoire, c’est une réflexion au sujet du yoga « authentique », et du décalage éventuel entre celui-ci et le yoga enseigné actuellement.

Et puis, en essayant de définir ce que serait le yoga « authentique », je me suis rendue compte qu’il y avait en moi beaucoup de préjugés, de fausses croyances et d’illusions rattachés à ce concept. Par exemple, j’ai appris que les postures debout n’existaient que depuis le 19ème siècle environ, et qu’elles étaient donc relativement récentes dans l’histoire du yoga.

Ça m’a fait prendre conscience que le yoga était en perpétuelle évolution, et ça m’a amené à me questionner sur ce qui ne change pas. Par ailleurs, il existe de nombreuses lignées différentes, et leurs enseignements peuvent parfois, en apparence, sembler éloignés voire contradictoires.

Ainsi, j’ai eu le souhait d’aller questionner l’essence du yoga, c’est-à-dire ce qui reste inchangé, perdure et se transmet, au-delà des différences et des évolutions au niveau de la forme. Et de quelles manières cette transmission peut avoir lieu.

Pour cela, j’ai souhaité m’appuyer sur les témoignages d’enseignants expérimentés et/ou vivant en tant que yogi et yoginî. Le plus souvent les deux à la fois, car nous verrons plus loin que la pratique personnelle de l’enseignant est essentielle pour permettre une transmission profonde de ce qu’est le yoga.

Mon intention était de recueillir des témoignages subjectifs, comme autant de facettes différentes d’une même réalité. L’idée n’est donc pas de trouver LA réponse à quelque question que ce soit, mais d’enrichir la réflexion autour de ces questions. Je me garderai donc bien de tirer des conclusions à partir de ces témoignages. D’autant plus qu’il m’a parfois été précisé des choses comme « ok, ça c’est la réponse que je te donne aujourd’hui, différente de celle d’hier, et de celle de demain » (Yogi Maheswar)

Par ailleurs, mon souhait était également de rester ancrée dans un certain pragmatisme, et de recevoir des réponses concrètes, sur des sujets parfois subtils ou qui pourraient être abstraits. En effet, la théorie toute inspirante soit-elle peut être bien difficile à rejoindre. Ce mémoire a donc été pour moi l’occasion de poser des questions qui m’habitent, à des personnes qui sont sur le chemin du Yoga depuis bien plus longtemps que moi.

Ainsi, j’ai questionné auprès des interviewés non seulement l’aspect matériel de la transmission, qui est le plus visible et évident, mais aussi des aspects plus subtils.

Ce qui est apparu, c’est que ce n’est pas simple de mettre des mots sur ces expériences subtiles et personnelles, parfois intimes. Ainsi, il m’a semblé que chacun partageait, avec le cœur, ce qu’il lui était possible de formuler à ce sujet.

Lors de ces échanges, j’ai été particulièrement touchée par la profondeur des partages, avec le ressenti que la personne vivait pleinement ce qu’elle décrivait, qu’elle l’incarnait. Le fait de mettre ces témoignages par écrit nous fait perdre de leur caractère spontané et vivant.

Ainsi, en les lisant, il me semble qu’ils ne sont pas toujours à comprendre au pied de la lettre. Ici comme en yoga, les mots ne sont qu’un support, à nous d’aller au-delà.

Je trouvais que le fait de m’appuyer sur ces témoignages, au cours d’échanges en direct, allait bien dans le sens de mon sujet d’étude. En effet, chacun de ces partages est déjà en soi une transmission.

Matériellement, ce qu’il en reste, ce sont des mots, des citations, qui constituent l’essentiel du corps de ce mémoire. J’ai préféré, à chaque fois que c’était possible, conserver les mots mêmes qui m’ont été confiés.

Ma part dans ce travail repose donc essentiellement dans la mise en place de la trame, dans les questionnements lors des interviews, puis dans la sélection et l’agencement de ceux-ci, d’une façon qui soit la plus cohérente possible.

Personnellement, ce que cela a créé, c’est une inspiration, une ouverture à la compréhension, et une mise en mouvement intérieure. La transmission vivante crée cela : elle ouvre une porte et dessine un chemin que nous avons ensuite le loisir de parcourir, toujours plus loin.

Je formule le souhait que ce texte puisse vous inspirer, et vous apporter autant que son travail d’écriture m’a offert.

Om namah shivâya

Pour retrouver le texte complet, c’est ici : mémoire yoga

Si tu le souhaites tu peux...